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vendredi 23 octobre 2015

Le bébé

Toi qui grandit en moi, 
Toi, que je ne connais pas,
Toi, qui ne se manifeste pas très souvent,
Toi, que l'on attend...


Aujourd'hui, le bébé s'est manifesté. 

Enfin !

Comme son frère, il est discret. 
Je dis il, mais c'est peut-être elle... Je ne sais pas, dans le doute on dit bien un bébé et non une bébé
Mais à une différence : cela en devient parfois un peu angoissant. 
Je ressasse les mots des docteurs assez souvent lorsque je ne sens pas tellement mon bébé bouger à plus de la moitié de ma grossesse. Va-t-il bien? Pourquoi ne bouge-t-il pas? Ne trouve-t-il pas sa place? Je ne m'intéresse pas assez à lui? Son frère est-il trop en demande pour que je l'oublie lui, si petit déjà?

Pour Pompoko, je n'avais pas faim...
Quand on va aux courses, je prends toujours la poussette. ça m'évite de porter
et donc, de trop me fatiguer... Pompoko disait "le bébé" en devant la poussette vide.
Bientôt, bientôt... mais pas en poussette, en écharpe !
Là, j'ai les crocs ! Assez souvent, il faut que je mange puis à un moment ça me dégoûte. Pompoko me donnait des coups pour ne pas oublié de manger. Ici, il n'y a rien... juste mon ventre qui gargouille en hurlant "donne moi quelque chose, pitié !". J'attends des petits coups, mais rien.

Et puis, il y a Tipiak... qui ne communique avec le bébé que très rarement, la faute à notre éloignement. Vont-ils avoir un lien aussi fort que celui qui uni Pompoko et son Papa? Allons-nous être à la hauteur d'être leurs parents... à ces deux petits êtres qui nous ont choisi et que l'on voulait si fort?

Serai-je la même qu'avec Pompoko? Pompoko sera-t-il jaloux ou fier? Protecteur ou destructeur? Sera-t-il le même enfant si génial qu'il est à l'heure actuelle?

Mon doux et si petit-grand Pompoko, le bébé, il l'attend, il le papouille, il le bisouille, il essaie de le toucher... Je n'ai jamais rien forcé tout lui est venu si naturellement. Et quand, dans un livre il voit le bébé, il est tout fier et tout excité ! Le bébé ! Le bébé de Maman !

Aujourd'hui, tu as bougé. Tu m'as rassuré et surtout, tu as communiqué avec tes parents durant notre séance d'haptonomie. Il te faut sans doute ton temps à toi, ton temps à nous... J'espère te connaitre de mieux en mieux et surtout, que l'on ne te décevra pas. 

Tu tombes dans une famille atypique, loufoque mais pleine d'amour et de désirs pour ta venue.
Alors, merci bébé, merci d'être là et accroche toi, on sera là en bout de course. C'est promis.

2 commentaires:

  1. Ooooooh ton récit est poignant, j'en ai la gorge nouée...
    Toutes ces questions que l'on se pose au cours d'une grossesse m'ont l'air décuplé lorsqu'il s'agit de la seconde grossesse car là on sait (je me trompe peut-être, j'imagine).
    Il y a tellement d'amour que je crois que tu peux être sereine, tout va s'imbriquer, couler de source, naturellement, sans heurt, chacun prendra sa place sans empiéter sur celle de l'autre. C'est la magie de l'amour et de la bienveillance...
    Profites de ces séances d'haptonomie, c'est tellement fabuleux. Je me rappelle de nos séances lorsque Bambinette était encore dans mon ventre, nous les attendions avec tellement d'impatience puis à la maison nous les reproduisions, parfois elle voulait être tranquille et puis parfois elle était avide de contact, c'était merveilleux !
    Bon week-end à toi et prends-bien soin de toi...

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    1. J'ai tellement de questions et parfois même de peur... On verra bien comment tout se passera; pour le moment c'est un poil idéal. Pompoko parle, il s'exprime, il paterne son poupon et fait bien la différence avec le bébé "dans le ventre". Et en même temps, il est en pleine phase d'opposition.

      L'haptonomie, j'y tenais beaucoup déjà pour Pompoko... et quand tu vois le prix d'une séance en IdF, ça te refroidi. De plus, y'avait pas de place pour la seule qui était "près" de chez nous à l'époque (25 min de voiture quand même!). C'est d'autant plus important pour un second bébé qu'on lui accorde VRAIMENT son temps. Entre le papa qui n'est pas souvent là (mais ça va s'arranger), Pompoko qui prend de la place (et il a raison) et moi qui n'ai pas de temps pour moi... le bébé il doit se sentir un poil perdu. Ces 1h toutes les 2-3 semaines nous font du bien et surtout, on prend conscience que.... y'en a un autre en route, si c'est vrai ! Et il s'accroche !!!

      Pour le moment, à la maison, on ne peut pas tellement refaire ce que l'on a appris. Cela dit les séances d'hapto, ça nous permet aussi de nous vider la tête de toute tension (et tous les deux) pendant 1h. On se consacre pleinement au bébé et lâcher prise, c'est épuisant mais ressourçant en même temps (bizarre non?).

      Pour ce qui est du reste, on apprend pleins de choses et moi qui souhaiterais un accouchement sans péri et le plus physio possible (dans la mesure du possible aussi...) eh bien, chaque conseil et bon à prendre !

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