Pages

vendredi 9 octobre 2015

Hashimoto #5 Seconde Grossesse & Allaitement [18 mois !]

Ça faisait longtemps que je ne vous avais pas parlé de mon Japonais préféré...

A la suite du rendez-vous avec mon endocrino, en Janvier 2015, il était convenu que l'on augmente doucement la dose de levothyrox pour préparer mon corps a une potentielle seconde grossesse.

Il faut savoir que si la thyroïde n'est pas stabilisée en dessous de 2 à 2,5, la fécondation reste bloquée. Elle pourrait se faire mais avec beaucoup de mal.
L'endocrino m'avait conseillé, aussi, d'arrêter l'allaitement pour faire des tests plus poussés et pour pouvoir m'aider plus facilement lors d'un potentiel parcours en PMA. Vous vous doutez bien que j'ai suivi son conseil à la lettre !

Mon rythme de croisière au niveau du levothyrox passait donc de 112.5 à 125 lorsque le médecin a appris notre désir d'agrandir la famille. Elle était perplexe lorsque je lui ai affirmé que je n'arrêterais pas l'allaitement (et donc que l'on allait pas faire tous les tests) mais m'a dit d'un petit ton sympathique et long de sens : "c'est vous qui voyez, si vous n'êtes pas si pressée, on peut attendre !".

J'ai été dans les normes que mon endocrino attendait, c'est-à-dire en dessous ou autour de 2 et ce de février à mi-juin.

Lors de ma prise de sang de contrôle, mi-juin, et afin de préparer notre rendez-vous du 6 juillet j'ai remarqué que ma TSH était plutôt autour des 4.5. Pas si alarmant sauf lorsque l'on sait qu'un mois avant j'étais à 1.37.

Petons de Pompoko en Août 2015
Avec les signaux que mon corps m'envoyait, j'aurais sans doute du faire ma prise de sang avant (vis-à-vis de la grossesse) mais j'ai attendu parce que je n'y croyais plus. Je reste consciente que ma thyroïde se dégrade à vitesse grand V et qu'au final, si je passe le cap des 30 ans avec, c'est un miracle.

Bref, en prenant rendez-vous avec le généraliste parce que ça n'allait pas (fatigue surtout !), je me décide à faire ce fameux test de grossesse. Tout d'abord, parce que j'ai du retard et que je les connais les doc, ils vont me faire un bilan complet... donc si on peut éviter un tube de sang en plus, je ne suis pas contre. Ensuite parce que je voulais être sûre de pouvoir répondre à la question "mais vous avez fait un test? Non? bha faites-en un et revenez me voir !". 
Il s'avérait positif, comme vous avez pu le lire.  

A l'annonce de la grossesse, mail en urgence à mon endocrino que je voyais la semaine d'après. Elle m'a demandé de commencer de suite le dosage à 150. 

Il faut que le bébé puisse avoir le nécessaire pour s'accrocher mais surtout, il faut stabiliser cette TSH. Enceinte, on n'a vraiment pas le droit d'avoir trop d'écart au niveau de ces hormones. Il en va réellement de la santé du bébé et de la maman. Les malformations au départ peuvent être graves. 

La thyroïde étant L'hormone principale pour notre corps (même si toutes les hormones sont nécessaires). Elle fournit à notre organisme l'énergie indispensable afin qu'il fonctionne au mieux mais surtout elle régule les organes afin qu'ils soient en "bon état de marche". 
Concernant la femme enceinte, je rappellerais juste que les hormones thyroïdiennes jouent un rôle crucialees dans le développement et la croissance du fœtus. 

Tout ça pour dire, on ne rigole pas avec le Japonais. Tellement pas que l'endocrino voyait plutôt le côté pessimiste et m'a vivement conseillé de me taire concernant cette grossesse... "et si vous faites une fausse couche, il faut y penser, c'est plus dans les probabilités que de mener cette grossesse à terme". Peut-être des mots difficiles à entendre mais qu'il fallait entendre. 
Je crois en notre bonne étoile, Dame Nature, qui contre tout attente nous a permis d'avoir Pompoko : un enfant qui est un miracle pour les médecins !... Alors pourquoi pas un autre?

Lors de notre rendez-vous le 6 juillet, c'est avec le sourire que je la vois. Je ne dirais pas que c'est la meilleure endocrino, qu'elle est bienveillante et épaulante. Elle me dit ses positions et moi les miennes. Malgré nos divergences de points de vu, elle fait tout de même bien son boulot et essaie au mieux de suivre mes volontés.
Elle a été ultra surprise que j'allaite toujours mon fils, bien trop grand à son goût pour "cela". Sa fille ayant 4 jours de plus que Pompoko... elle savait mieux que moi que le lait de croissance c'était ce qu'il y avait de meilleur. 
Pour en revenir à nos moutons, je lui ai expliqué que l'on allait déménager mais que je désirais toujours être suivie par elle... Après tout, le fait de la garder plus d'un an c'est un exploit pour moi... Je la trouve très professionnelle et très sympathique (outre son discours quasi pro-bib hein!). Je n'avais pas de raison de changer.

Elle m'a affirmé que cela ne posait pas de problème mais que l'on se reverrait post-accouchement. Pour le suivi, on ferait tout par email. Pour m'avoir suivi comme cela pendant 6 mois, ça lui convenait bien. Je suis le genre de patiente qui envoi des nouvelles régulièrement et si jamais il se passe quoi que ce soit, elle dégaine son téléphone et prend rendez-vous pour moi avec un de ses confrères. 
Elle ne voulait pas me faire venir à la Pitié Salpétrière enceinte de 6 ou 7 mois (accoucher de nouveau là-bas ne m'aurait pas dérangé ! bon de 7 mois un peu plus...). "Ménagez-vous et prenez-soin de vous, c'est important !" ce sont les mots que j'ai entendu en dernier sortir de sa bouche. Plutôt sympa, non?

Pompoko Octobre 2015
L'été passe et son lot de surprises aussi (eh coucou les nausées !). Nous déménageons, nous emménageons, nous changeons d'air et de cadre de vie... quand tout à coup la réalité refait surface...

Les rendez-vous s’enchaînent et la prises de sang arrive... il faut la faire. Au 1er septembre, le résultat tombe. Ma TSH n'est toujours pas stable. Et le bébé? Je prends peur parce qu'il ne faut pas se réjouir avant les 5 mois.
Pour rappel : le bébé a absolument besoin du bon fonctionnement des hormones thyroïdennes de sa maman les 4 premiers mois de grossesse puisque ce ne sera qu'à partir d'environ 20SG (plus ou moins) qu'il produira aussi ses propres hormones, dans des quantités moindre. C'est hyper important pour son bon développement en tout cas.
Le bébé se porte bien, je l'ai senti bouger et ai fait l'écho des 12SG fin août... 
Ma dose de levothyrox est encore augmentée. Je passe donc de 150 à 175.

Et je me sens mieux depuis mi-septembre. Les nausées passent, la fatigue aussi, la tête qui tourne aussi... sans doute était-ce du à un mauvais "réglage" toutes ces nausées? Je ne le saurais jamais...

Nous avons toujours continué l'allaitement avec Pompoko, je préfère qu'il se sèvre de lui-même... petit à petit plutôt que brutalement. Je ne saurais dire si le goût de mon lait est différent pour lui depuis que ce second bébé s'est logé en moi... il tète moins qu'avant mais, cela reste normal pour moi.

Mon premier bébé grandit si rapidement que je me demande où est passé mon bébé de 49cm... Ce sentiment si ambiguë de les voir grandir; à la fois on ne veut pas et en même temps on est si fier de ce qu'ils deviennent !

Je reprends donc le boulot, une vie presque normale après un arrêt maladie drôlement mérité. Pompoko tète le matin lors de notre réveil, c'est notre rituel quotidien. Parfois il tète en rentrant à la maison, d'autres fois non. Si on est ensemble toute la journée les tétées sont en moyenne de 2 à 3, plus câlins que nourrissantes mais ça nous convient très bien comme cela.

3 commentaires:

  1. Ah tu n'as plus que 2/3 tétées par jour ? Je pensais que tu en faisais beaucoup plus !

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. c'est selon ce que Pompoko demande :)
      Je ne vais pas le forcer à téter s'il n'en a pas envie ;)

      Comme je disais, peut-être que le goût / la composition de mon lait a changé depuis la grossesse et qu'il le ressent / que ça lui plait moins?... Je ne saurais dire...

      Supprimer
    2. ah et quand je dis "2 ou 3" c'est à chaque fois sur les deux seins ;) (1 fois = 2 seins)

      Supprimer