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mercredi 14 janvier 2015

7 et 9 Janvier 2015.

Vendredi 9 janvier 2015, je voulais partager ma minute de bonheur qui porte sur l'évolution de Pompoko. Et puis, je me suis dit qu'en fait, c'était très inapproprié.


J'aimerais que mon fils (et d'autres enfants) puisse(nt) comprendre ce qu'il se passe aujourd'hui. Pour eux ça ne sera sans doute qu'une page dans leur manuel d'histoire...
Sean Chuang

Le terrorisme. 
Je ne saurais l'expliquer clairement à un enfant s'il me demandait.
Pourquoi?
Pourquoi est-ce qu'ils font ça?
Pourquoi croient-ils en cela?
Dans quel but?

On ne réalise pas au quotidien ce que c'est. 

On entend des alertes attentats dans le métro un peu comme des bonjours. 

Je n'ai pas peur, après tout, peur de quoi?
Qu'une bombe m'explose en pleine trombine?
Je crois que je n'aurais même pas le temps d'y penser.

Cela dit, c'est sans doute aussi pour cela que je n'aime pas Paris (et ses banlieues), que je m'y sens mal, dans une insécurité permanente. Je sais très bien que c'est partout pareil au final et que si l'on entre dans un climat de suspicion : mon voisin est potentiellement un terroriste (à Paris comme en province).

Ce qu'il s'est passé le 7 janvier 2015 est un acte barbare, imbécile, dénué de tout sens logique et pourtant tellement bien orchestré.

Je ne veux pas que mon fils se sente mal de s'exprimer, au contraire, je le pousse à communiquer.

Je ne veux pas que mon fils ait peur de la différence (sous toutes ses coutures).
Je ne veux pas que mon fils ait peur de quelque chose de si irréfléchi.

Notre monde est riche de ses différences. Je souhaiterais qu'il en soit fier et pas dégoûté.

J'aimerais que Pompoko participe en cette différence dans le monde, qu'il soit libre de faire et de dire ce que bon lui semble et sous n'importe quel moyen de communication tant qu'il n'est pas violent.

La communication n'ôte pas la vie, au contraire, c'est ce qui fait la vie. Même si le moyen paraît irrespectueux, il délivre une pensée, un message important aux yeux de celui qui a souhaité la partager.


Le 7 janvier 2015, au nom d'un prophète, 2 personnes ont tué 12 personnes.
Le 9 janvier 2015, en France, il y a eu une double prise d'otages et encore 5 personnes tuées.

Que ce soit des dessinateurs, penseurs ou "gens lambda", de Charlie Hebdo ou pas, aucun être humain n'a le droit de se donner le droit de retirer la vie de façon si barbare et cruelle. 
Qu'adviendrait-il de notre évolution ?
Devons-nous retourner à l'âge où l'on tuait pour avoir volé une pomme ?
(et pourtant si vous saviez ce que je penses des violeurs et pédophiles....)

Je ne me permettrais pas d'écrire "Je suis Charlie", car même si j'appréciais étudier (au lycée) les revues de Charlie Hebdo, je trouverais ça bizarre d'oublier les policiers morts ainsi que les Hommes citoyens. Je préfère dire que "Je suis pour la libre pensée et surtout la liberté d'expression sous toutes ses formes."

Yannick Marchat

Si un jour Pompoko me demande ce qu'il s'est passé ce jour-là, je pense lui dire que la noirceur de l'être humain était à son apogée mais que de cette noirceur en est sortie une lueur : faire autrement en prenant conscience.


On oublie bien souvent que nous avons acquis beaucoup de nos droits avec le temps et parfois en luttant.

La liberté sous toutes ses formes mérites d’être conservée et surtout protégée.




Camille Raveau
Lillie Lutin

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