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lundi 8 mai 2017

L'Histoire De Son Prénom

J'avais écrit un article pour Pompoko mais je n'avais pas la cœur à écrire l'histoire du prénom de Kaguya dans la foulée... 

Et comme d'habitude, j'écris vraiment avec l'intuition, je me suis souvenue, une nuit, pourquoi son prénom serait celui-ci. 

Lorsque Pompoko est né, nous avons eu pas mal de remarques négatives (et quelques unes positives, faut le reconnaître), j'ai vraiment été touché de ce que les gens se permettaient de nous dire. Chutes d'hormones ou non-respect (de la maman et de son bébé) : sans doute que cela a énormément joué dans le développement rapide de mon côté maman - louve - protectrice.

Et si, j'avais déjà expliqué le pourquoi du comment Pompoko s'appelle comme il s'appelle (ici), je peux aussi vous parler de Kaguya.  

Lorsque nous étions à Center Parcs, pour les 1 ans de Pompoko, nous avons vu le cousin de Tipiak. On a parlé de choses et d'autres... puis est venue sur la discussion les potentiels prénoms si on avait d'autres enfants.

Je me souviens très clairement lui avoir dit, sans me cacher, le prénom de Kaguya. Lui qui a aussi un prénom qui ressemble très clairement à nos enfants (d'ailleurs s'il n'avait pas eu son prénom, on aurait sans doute appelé un de nos enfants comme lui)
Il m'a regardé et m'a dit :
"Oooh, non, pas ce prénom. On se moquait de moi avec ce prénom quand j'étais petit... 
Franchement, j'en ai un mauvais souvenir."

Alan m'a dit que le prénom de notre fille ne lui plaisait pas non plus, sans plus de détail. 
Que de toute façon, on y était pas et que l'on verrait le moment venu. 

Avril 2017
Quand Kaguya s'est niché en moi, la seule consigne que l'on avait donné aux médecins c'était de nous indiquer si le bébé allait bien, de ne pas gaffer sur son sexe car on voulait la surprise en bout de course. Eh oui, lors de l'écho d'urgence pour Pompoko, la sage-femme avait gaffé... Mais je ne lui en veux pas, on voulait savoir si la santé de notre fils allait mieux que ce qui était prévu.

Le choix du prénom est une étape assez cruciale et chez nous et il n'a jamais été pris à la légère. Ni pour Pompoko, ni pour Kaguya. 

Pour le prénom d'un second garçon, nous étions d'accord. Il sonnait parfaitement avec le prénom de Pompoko. Malgré tout, avec le recul actuel, je ne l'aimais pas... ou plutôt, je ne le sentais pas

Pour le prénom d'une fille, ce fut plus coton. Il a fallu se mettre d'accord assez vite afin que ces soucis de prénoms n'en soient plus. Mais mon instinct ou mon corps m'envoyait des signaux assez bizarres
C'est difficile à expliquer mais de tous les prénoms que l'on a pu choisir pour notre fille, j'avais un sentiment de mal-être dès que l'on se mettait d'accord. 
Il y a eu Harmonie (Tipiak a mis son véto en me disant "Harmonie, Fille de Mélodie, c'est un peu nawak quand même"), Éléonore, puis Élia (qui est restée 1 semaine, le plus long !), Maëlle, Maëlys/Maëlis et d'autres encore mais je ne me souviens plus.

Mais à chaque fois, G, le prénom actuelle de Kaguya, revenait et en force.
Ça vibrait dans mes tripes. 

Le soir, je regardais (ou appelais) Tipiak et lui disais que le prénom que nous avions choisi la veille ce n'était pas possible, que j'le sentais pas.
Je pense même que j'ai du le rendre dingue avec ça car je lui faisais des propositions pour finalement lui dire que je ne les sentais pas dès le lendemain. 

Nous avions demandé son avis à Pompoko et lui nous disait que le bébé était une fille. Il nous répondait assez souvent "non" aux prénoms que l'on choisissait, sauf pour Élia... ça sonnait un peu comme Nina, la petite fille qu'il adorait à la crèche. 

Finalement, Élia a été rayé un jour où nous sommes allés faire des courses. J'en ai entendu 3 sur le temps des courses et ça m'a refroidi. On ne cherchait pas à ce que le prénom de nos enfants soient hors du commun mais qu'ils ne soient pas trop courant non plus ; c'était le minimum. 

Début Mai 2017
Et il y avait toujours ce prénom qui restait : G. 
Alors, j'ai redemandé une énième fois à Tipiak si vraiment, G. ça ne lui plaisait pas... 

Je m'en souviens encore, il était allongé sur le canapé dans la résidence temporaire. 
Il m'a regardé et m'a dit :

"Ok... de toute façon, je ne fais que te répondre non sans te donner d'idée, tu me parles de ce prénom depuis le début de la grossesse... alors Ok, pour G.". 

J'ai eu assez peur pendant quelques temps qu'il me dise oui par dépit et pour avoir la paix.

Assez régulièrement, je lui demandais s'il ne le regretterait pas. Il m'avait dit qu'il s'y faisait finalement et qu'il aimait le fait que ce prénom-ci ait un tronc commun avec celui de Pompoko. 

Je fus soulagée en fin de grossesse de savoir que G. serait le prénom de Kaguya. Allez savoir pourquoi...
Je la ressentais comme une fille et Pompoko aussi. J'ai eu un sentiment de sérénité lorsque ce prénom fut le dernier choisit. Je ne suis jamais retournée dessus et j'ai même pris le temps de le broder moi-même. D'ailleurs, tout le temps où je brodais son prénom, elle me répondait. Elle a dû, comme son frère, choisir son prénom finalement.

Il y a peu de temps, en rêvant, je suis retournée à l'âge de mes 8 ans.

A cette époque là, j'étais à l'école Victor Lesage à Caen. J'étais une petite fille assez rejetée car ce n'était pas commun de n'avoir "qu'une" maman et pas de papa.
J'étais loin de ma copine d'enfance, Séverine, car nous n'étions pas dans la même école. Ma mère avait choisit de me mettre dans une école qui n'était pas du tout de mon secteur (on habitait une ZEP).

Début Avril 2017
En CE2, j'avais deux maîtresses et au début de l'année je me suis fait deux amies.

Cette année reste assez vague dans mon esprit mais Marianne et G. étaient mes deux copines.

G. m'avait d'ailleurs invitée chez elle à plusieurs reprises.
On mangeait des sucettes choupa-choups Spice Girls. J'étais ultra-fan des Spice Girls. Je me souviens encore de ce goût de pêches blanches en bouche. Comme toutes les petites filles, on avait notre Spice Girl préférée. Nous, on adorait Mel C. Elle semblait forte, elle faisait des trucs avec ses pieds qu'on voulait faire nous aussi (j'ai fait de la gym au collège d'ailleurs).

Marianne, quant à elle, me faisait rêver, calme, posée, réfléchit, elle avait des lunettes rouges et était presque l'opposée de G. Marianne avait aussi son groupe d'amies, qui n'était pas dans notre classe, et on venait parfois faire de l’élastique avec elles. 

Je crois que c'est une année qui m'est revenue d'un coup car elle a été apaisante pour la petite fille que j'étais... et ma copine G. était un peu la râleuse-lunatique-et-charismatique que je suivais.  
Je me souviens encore de sa frange et de ses yeux plissés, de ses cheveux noirs longs et raides comme des baguettes. Elle se faisait une queue de cheval basse pour ne pas avoir ses cheveux qui la gênait en classe. 

Au fond, je pense qu'il vient d'elle le prénom de ma fille. 
Elle avait du caractère mais une certaine douceur et poésie cette fille. 

Peut-être est-ce un souvenir heureux de mon enfance que j'ai voulu transmettre à ma fille? 
Peut-être est-ce une coïncidence ?

En tout cas, elle a du marquer mon âme et ça m'est revenu cette semaine. 

Fin Mars 2017

Ma G. est douce et pétillante. Toujours joyeuse et curieuse. Très débrouillarde et parfois... Elle sait se faire entendre ! Elle rit plus souvent qu'elle ne cri mais surtout, comme son frère, ce sont mes petits rayons de soleil... Son prénom, comme le prénom de son frère leur vont comme un gant. Ils illuminent ma vie, je n'ai jamais été aussi déterminée pour tous les prohets que j'ai que depuis qu'ils sont là.
Je n'aurais jamais assez de mots pour les remercier d'ailleurs. <3

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