Maman,

J'ai gardé toutes ces petites phrases qui m'ont fait sourire (et parfois exaspérées) durant ma grossesse et le début de vie de mon Pompoko, ton petit-Pompoko.

Fort heureusement, tu n'es pas la seule à m'avoir fait des remarques, je dirais même que tu n'en as pas fait autant que ce que l'article peut le décrire. Cependant, il sera plus simple pour moi de tout te mettre sur le dos. On a le dos large dans la famille, je sais que tu ne m'en voudras pas. 
De toute façon, qui aime bien châtie bien.

Avec tout plein d'amour quand même, ton indigne fille cadette.

• J'ai souris, fin Août 2013 lorsque tu m'as affirmé que tu étais certaine que ce bébé serait une fille car nous avons une lignée de fille. A l'époque déjà, et sans le savoir, je me doutais que Pompoko serait un garçon.
• J'ai souris, lorsque tu m'as demandé si j'avais un masque de grossesse (sur le visage) et une ligne noirâtre sur le ventre et que je t'ai répondu non. Tu m'as dit que c'était donc effectivement une fille et qu'il n'y avait plus aucun doute.
• J'ai souris lorsqu'en t'envoyant des photos de mon ventre qui s'arrondissait; tes collègues te disaient que c'était un garçon avec une photo et que le lendemain on t'affirmait à une fille avec une autre photo. Je portais mon fils un jour haut et un jour bas donc? Je n'y ai jamais cru.
• J'ai souris, un peu honteusement, lorsque tu m'as dit qu'un garçon, ça s'accouchait "par les reins" alors que les filles ça faisait moins mal. Je ne peux pas faire de comparaison puisqu'à l'heure actuelle je n'ai eu qu'un fils.
• J'ai souris, à noël, lorsque tu m'as demandé "mes envies"... qui étaient les mêmes qu'à tous les noëls et que tu voulais absolument les combler (Coquilles st Jacques et fondue de poireaux, je ne suis pas tellement exigeante !). Pour faire simple, je n'ai eu aucune envie, j'étais bien dans mes baskets j'avais juste moins d'appétit.
• J'ai souris aussi, quand tout le monde me disait que j'étais enceinte et que je pouvais en faire voir de toutes les couleurs à mon Tipiak. Heureusement que je ne l'ai pas fait car je ne pense pas qu'il aurait apprécié être à mon service.
• J'ai plus que souris lorsque tu m'as dit qu'en mars la pleine lune c'était le week-end du 15 et que Pompoko allait forcément arriver le 15 ou le 16. Raté, il est arrivé le 19 et tu m'as répondu que c'était des restes de la lune... mouais.
• J'ai souris aussi par notre entourage qui nous prédisait le sexe de notre bébé selon le mois et jour de conception du calendrier tartempion et bidulchouette mais aussi selon mon âge. Ils ont donc une chance sur deux, ça me faisait bien rire... Tout comme le pendule.
• J'ai été vexé que durant les deux premières semaines de vie de Pompoko,  que tu ne veuilles pas l'appeler par son prénom parce que "tu ne l'aimais pas". A vrai dire, tu n'as et n'auras jamais le choix. C'est un fait, il suffit juste de l'accepter. Et l'appeler par un autre prénom "David" ou "Adamas" ça a été un retournement de bide. Son prénom est tellement joli... pourquoi? Je crois que je ne te comprendrais jamais à ce niveau là.
• J'ai souris lorsque tu as appelé Tipiak en lui disant que finalement, tu appellerais Pompoko par son prénom car tu avais rêvé qu'il te l'avait demandé... que c'était lui qui avait choisi son prénom... Sans doute me connais-tu assez pour savoir ce qui aurait pu en découler. Son prénom, nous en sommes fiers et on l'aime.
• J'ai un peu moins souris lorsqu'on m'a fait des réflexions sur notre chat et que tu t'y es mise aussi. Il faut certes faire attention mais non Tesla n'a pas (encore) étouffé Pompoko, dieu merci.
• Je souris quand tu as regardé durant nos vacances les épis de Pompoko; c'est sur ça sera une fille le prochain bébé (dixit son épis). C'est une obsession ce besoin de "fille"? :)
• Tu m'excèdes lorsque tu critiques toujours tout concernant Pompoko. A titre d'exemple, son poids : il n'est (pour toi) pas assez gros, mais je suis persuadée que s'il était un peu plus gros tu le trouverais trop gras. Sa taille, non, ce ne peut pas être mon lait, après tout... Le lait maternel, ce n'est pas nourrissant.
• Tu m'excèdes aussi lorsque tous les 2-3 jours tu me poses la question de mon poids. Ce qui ne m'aide pas au final (je te l'ai toujours dit). Mon mal être venait de toi. Comment en 2-3 jours je peux perdre 10kg? On se comprend. 
• Non l'allaitement ne fait pas FORCEMENT maigrir, ni grossir. Nous sommes des femmes toutes différentes ET nos corps réagissent tous différemment. Je rappelle aussi que l'allaitement n'est pas un moyen de contraception, sinon ça se saurait et même la méthode de faire téter son enfant toutes les 2h n'empêche pas de tomber enceinte...

Bref, j'ai résumé un peu succinctement quelques phrases, qui m'ont marqué, dérangé même parfois. Maman, tu n'es pas la seule et ne seras jamais la seule à tout critiquer, parce que l'on ne fera jamais de la même façon... et au final, c'est cela la bonne méthode. Si on était tous pareils, le monde serait bien plat.

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A mon fils, j'ai retrouvé ce texte écrit durant la fin de ma grossesse :

Parce que je te mangerai
de bisous...Tout cru  !

Franchement, tu es un bébé magique. Je souhaite à toutes les femmes enceinte d'avoir un bébé comme toi, aussi parfait car il y a 7 mois, on m'avait dit pleins de choses horribles, qu'être enceinte, c'était l'horreur, que j'allais être toujours malade, premier trimestre, second aussi et le troisième l'apothéose. Si j'avais su, j'aurai dit à ces gens "ouais, ouais, c'est ça". J'ai eu le bon sens de n'écouter que mon corps et pas les "on dit". J'ai eu le bon sens de n'écouter que mon cerveau quitte à ne pas être si alarmiste (alors qu'il aurait fallu !). Troisième trimestre, je fais toujours ce que je veux, tu n'es pas du tout gênant(e). Je cours ouvrir au facteur (oui, c'est mal), je me fais les ongles des pieds (petite fierté !), je change la cage des furettes sans aide, j'arrive même à atteindre les plates formes pour nettoyer tout dans leur cage. Je n'ai pas du tout cette sensation de "ventre", je t'oublie même parfois en me contorsionnant. Je dors à moitié sur le ventre (plus totalement depuis fin février). Je fais même des nuits de 8 à 12h, le pied. Beaucoup pourrait m'envier je pense. Je ne dirais pas que je suis dans un état de "bien-être" car je suis enceinte, non. Je ne me sens pas différente, pas du tout. Je me sens normale, inchangée. Je ne mesure pas encore tous les changements que cela implique dans un futur proche, je pense.