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mardi 17 juin 2014

Paris, je te déteste.

Notre chère Capitale... Si seulement les petits provinciaux comme moi savaient ce que c'est Paris... Je suis persuadée qu'ils n'y mettraient pas les pieds lorsqu'ils rêvent de venir s'installer ici.

En tant que Normande (et comme tous les provinciaux), Paris prend en compte aussi les banlieues (bha quoi? le 93, c'est pareil que Paris hein). Mon regard n'a pas tellement changé là-dessus. Par contre, j'ai vite déchanté lorsque j'ai commencé à habiter la capitale.


Avant, c'était chouette, j'y venais en vacances et ne voyais pas les défauts.
  • Prendre le métro c'était rigolo, ça changeait de mon petit tram.
  • Faire une balade dans Paris pour découvrir des choses, c'était chouette, j'adorais aller sur les champs => maintenant, j'évite les champs, il y a toujours trop de monde. Je me demande même si parfois, je ne deviens pas agoraphobe tellement la foule / les mouvements de foule me font peur. Je flippe pour tout, j'imagine souvent qu'on va me planter un coup de couteau dans le bide (ça c'était ma hantise enceinte), j'ai peur qu'on m'agresse pour ma CB / mon téléphone ou tout autre chose futile...
  • Paris la nuit, c'était chouette, surtout le sacré-cœur => si seulement je pouvais revenir à cette époque, celle où j'aimais bien Paris. La nuit, en Ile-de-France, je n'y mets plus les pieds sauf si je rentre en voiture. J'ai tellement peur des malades... Je sais très bien que l'on médiatise plus que de raison. Mais ce sont mes petites peurs. La peur que l'on me pousse lorsque le RER / métro arrive à quai, ça j'y pense tous les jours ! Du coup, je ne m'approche que lorsque l'on ne peut plus me pousser. 

J'ai toujours détester Paris et l'Ile-de-France depuis que j'y vis.
  • Les transports c'est la merde et surtout ce putain de bus à côté de chez moi qui est censé nous amener au RER. Toujours en retard ou alors en avance, tu te mets à courir, le mec te voit et il s'en balance (même enceinte je lui courais après...). Tu rates ton bus, t'es énervée, tu rates ton RER et les correspondances après. En plus, les chauffeurs ne savent pas conduire (salut, je freine violemment parce que j'aime faire chier les passagers), ils ne sont pas toujours très agréable non plus et les bonjours c'est pour les chiens.  
  • Parce que oui, je n'habite plus Paris intra-muros mais en banlieue. Je triple parfois mon temps de transport pour un confort qui n'a pas de prix : deux fois plus d'espace et des voisins moins nombreux pour le même prix que dans Paris. En province, tout est à environ 30 min maximum, les apparts sont deux fois plus grands pour le même prix que celui de notre loyer... On doit être con ou un peu maso !
  • Les Parisiens (comprenez donc aussi les banlieusards) sont tous dans leur bulle. La politique ici c'est marche ou crève, chacun sa merde. Si, en prime, je peux te marcher dessus pour avoir une place assise (même quand y'a des femmes enceintes* !), pour montrer que je vaux mieux que toi, je le ferais. Pire que des animaux.

*Anecdote : Quand je bossais à Créteil, je devais prendre 4 transports en communs différents (bus, RER, TVM, bus). J'en avais pour 1h15-1h30 (oui, juste l'aller). Dans le RER j'avais de la place assise, dans le TVM c'était coton. Malgré le fait que je sois enceinte, il y avait beaucoup de personnes qui refusaient de laisser leur place lorsqu'ils étaient assis sur les places prioritaires (handicapée, femmes enceintes, vieux). Moi-même, je me levais lorsque je voyais des femmes plus enceintes que moi... le comble. Une fois, un groupe de femmes (et je ne vais pas dire la catégorie parce qu'on va me penser raciste hein) m'a même dit que j'avais choisi ma "condition" (oui, c'est bien vrai) et qu'elles ne se lèveraient pas. Chacun sa merde, les places prioritaires elles en avaient rien à foutre. Le chauffeur a entendu cela, j'étais à 6 mois de grossesse et bien que je ne me suis jamais plainte, ce matin là, j'avais mal au dos, j'avais besoin de m’asseoir durant ces 25 minutes de trajet. Une foule d'étudiants s'est mis à râler contre ces personnes, une fille m'a même proposé sa place (que j'ai accepté !) et le chauffeur les a mis dehors. Comme quoi, y'a parfois des gestes solidarité !




Mais attention, il y a des événements qui ont changé (un peu) ma vision !

Depuis que j'ai Pompoko et que je me rends sur Paris environ 2 fois par semaine, je commence à avoir parfois une autre vision. Au début, je galérais, seule avec la poussette. Après tout, c'est moi qui souhaite sortir, je me démerde hein.
Et puis, ces gens qui me faisaient peur (les racailles, allez, mettons un mot dessus) eh bien, au final, ce sont ceux qui m'ont le plus aidé avec les marches dans le RER / Métro (et sans me tirer mon sac à main ! je vous promet, ça existe !!).

Les racailles, les handicapés (je me rappelle de ce monsieur qui n'avait qu'une seule main et qui a été le seul à m'aider ! bien que je ne demande jamais d'aide) et les femmes aussi !
Je sens cette solidarité parisienne, et ça fait chaud au coeur parfois. 

Depuis que je suis maman, j'ai une autre vision des transports. D'abord, je n'attends plus après le bus (à côté de chez moi), je me tape les 20-30 minutes à pied (c'est bon pour perdre les kilos, oui, on se motive comme on peut). Ensuite, je ne prends plus le RER aux heures de pointes (normal, je ne bosse pas actuellement), du coup, ça change aussi ma vision. C'est toujours ultra crados mais c'est respirable. On ne se marche pas dessus et comme on prend le temps, si on rate le RER ça n'impacte en rien mes correspondances.

J'ai fait de belles rencontres en Ile-de-France en participant à des événements tels que Mum-To-Be-Party (Christel, merci pour tout !), des journées à l'espace d'Happy Families, la Team-Hamac, Karen, Véronique de Poupette World, le personnel de la Pitié, mes collègues et mes chefs qui m'ont aidé à avoir mes concours etc...

Dans Paris, il y a pas mal d'activité gratuites (ou a des prix accessibles; 30-40€) pour femmes enceintes, pour jeunes enfants, pour les bébés, lorsque l'on est curieux etc... L'accessibilité à beaucoup de produits exotiques (rha le 13ème ! <3), les expos temporaires (même si j'en fais beaucoup moins que ce que j'aimerais - Tipiak exècre Paris -), les rencontres avec des blogueuses (je me souviendrais toute ma vie de ma rencontre avec Melle Caroline et de mes BD dédicacées !) ou des chanteurs (Emilie Simon, je n'ai pas pu te re-re-revoir Pompoko n'avait que 7 jours et son papa a dit non à ton concert à la Fnac des Ternes snif !)

Si on devait partir dans quelques mois d'ici (je nous le souhaite !), je n'en garderai que ces souvenirs, les bons
Les mauvais, il y en a trop mais à titre exhaustifs : temps de transports, métro / rer qui merdouille, la saleté, le retard, les gens le matin lorsqu'on part au boulot, les vols, les rackets, les insultes, la mentalité des gens, la méchanceté des gens, l'hypocrisie des gens, la manipulation des gens, les gens en règle général (y'a vraiment trop de monde et je deviens de plus en plus asociale), le prix d'un café / d'un loyer / d'une maison / du transport; le coup de la vie ici etc...  
...j'occulterai tout ce négatif. Après tout, mon fils est né à Paris !

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