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lundi 9 juin 2014

Ce petit rien qui touche.

Ce matin, je me suis réveillée avec ma promesse tenue à Anaïs, ma magnifique et merveilleuse sage-femme !

Anaïs, c'est ma sage-femme (j'en ai parlé ici et ). Elle est douce, délicate et je me souviendrais toute ma vie de sa voix si apaisante, si rassurante, si réconfortante, si maternante.

Lorsque je regarde mon Pompoko à son réveil, il ouvre les yeux et me regarde tel son repère et je l'admire tel ma merveille. De son grand sourire banane, de ses yeux qui pétillent, de sa mélodie lorsqu'il nous "parle" en "chantonant" mon bonjour bébé, je pense parfois à Anaïs. Sans elle, je n'aurai pas ce lien si fort que j'ai avec mon fils. Dans un autre hôpital et sans sa détermination toute notre histoire aurait été réécrite. J'en suis persuadée.

Je ne saurai pas trop pourquoi et comment je m'en suis souvenue mais je tenais à faire partager ce petit rien qui d'un simple merci rend un peu de ce que l'on nous a donné.

Les personnes savent se manifester lorsque tout ne se passe pas bien, comme prévu ou comme idéalisé... et pourtant, lorsque tout se passe plutôt bien (en tout cas, sans réelle grosse catastrophe), on trouve cela normal, on ne se manifeste pas. Après tout à quoi cela servirait-il?

Les sages-femmes font, certes, leur travail : en plus des connaissances acquises par de nombreuses années d'études, elles font aussi et surtout de l'humain et ça, cela ne s'apprend pas avec des diplômes. Elles traitent la femme, l'homme et le bébé avec de l'humanité, par un cocon si ensorcelant qu'il forme une bulle, notre bulle dans laquelle, elle-même ne s'impose pas. Inconsciemment, elle est la bienvenue. Elle nous veille, elle surveille et est rassurante. Elle nous encourage comme une coach. Elle est notre fée.

La dernière fois que j'ai vu Anaïs, je lui ai dit que j'allais écrire une lettre à son chef de service (qui croule sous les courriers négatifs). Je lui ai promis que j'allais partager ce petit bonheur en remerciant toutes ces femmes et tous ces hommes qui ont contribué à notre séjour à l'hôpital.

Ma lettre était écrite, suite à des évenements impromptus, j'ai oublié de la poster. Je vais y glisser des photos de notre bonheur à trois. Parfois, même les lettres ont besoin d'être illustrées pour être plus convaincantes.

Je suis heureuse rien qu'à l'idée qu'elle lise mes mots, mon ressenti, mes remerciements pour tout ce qu'elle a fait pour nous. 
Je pense aussi à Sylvie, sans qui mon allaitement serait sans doute parti en queue de poisson.
Un tout petit rien mais quand je retournerais à la pitié (parce que je suis toujours suivi là-bas pour ma thyroïde), j'irai la voir, je pleurerai sans doute de joie, encore une fois. C'est un repère temporel pour moi, nous ne nous connaissons pas et pourtant, nous sommes liées par la naissance de mon fils.

J'espère et souhaite que les conditions des sages-femmes changent, évoluent, s'améliorent; c'est grâce à nous que cela peut se faire. Elles ont beau faire grève, il faut que nous les soutenions. Sans elle, nos rencontres avec nos bébés seraient complètement différentes. J'ai eu de la chance d'être suivi par une obstétricienne géniale et pourtant, elle n'arrive pas à la cheville d'Anaïs.

Ce n'est qu'un petit rien pour vous mais, n'hésitez pas à remercier vos sages-femmes, à mettre en copie le chef de service pour qu'il voit qu'il n'y a pas que du négatif, que ce n'est RIEN comparé à tout le reste. Peut-être C'est aussi grâce à nous que nos sages-femmes obtiendront gain de cause.

On ne me donne de l'humain, je rends de l'humain. C'est aussi cela l'échange.

N'hésitez pas à signer la pétition et à vous rentre sur ce site
Pour nos merveilleuses sages-femmes, pour Anaïs, pour Sylvie et pour toutes les autres qui ont changé notre vie, mobilisons-nous !

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