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lundi 17 novembre 2014

Lâcher-prise.


Bienveillante, je ne pense pas l'être. D'ailleurs, je le trouve lésé comme mot.

Une personne bienveillante pense à l'autre avant tout, fais en sorte de ne pas le blesser.
Une personne bienveillante a de l'empathie pour autrui.
Une personne bienveillante aide et pousse vers le haut autrui.
Une personne bienveillante encourage et conseille les autres. 



Oui, je suis comme ça avec Pompoko. 


J'essaie de trouver des excuses à l'Homme parfois. J'essaie de partager, j'essaie d'encourager et conseiller autour de moi. Lorsqu'on me le demande et que je n'ai pas de rancœur, j'ouvre volontiers ma porte.

Elle est là, ma faille de la bienveillance. Je ne peux me résoudre à pardonner lorsque la blessure est encore présente. Je ne sais pas lâcher-prise. C'est sans doute ce qui me sauve dans ce monde de fou.

Après cet article, je me suis jurée de t'abandonner, comme tu l'as fait.
Ça ne changera pas grand chose à ta vie mais mon cœur se déchargera d'une émotion néfaste. Il se déchargera aussi de questions qui ne trouveront jamais de réponses. 
Et je m'endurcirais encore, je me renforcerai. J'en suis certaine. 

Ça devait sans doute être mon épreuve de vie. Je ne crois pas au destin, ni en Dieu mais parfois, je me demande s'il n'existe pas quelque chose...

Je suis loin d'être parfaite. Je ne me sens ni plus, ni moins. Je suis moi. Je suis Mélodie, la maman amoureuse de son bébé. Je suis Mélodie avec ses défauts et ses qualités. Je suis Mélodie une fille qui ne sait pas faire semblant. 

Paraît que je suis une hippie avec mon bébé. Je le porte, je l'allaite (oui, encore, il n'a que 7 mois et demi), j'ai nos idées bien arrêtées et je n'en démords jamais. Cependant, j'accepte la différence, je la comprends même.

Je le répète, notre bébé est un être humain. Il n'a pas besoin de 36 milles bras. Il a besoin uniquement de 2 paires de bras. Ceux de son papa et ceux de sa maman. Quand nous travaillons, ceux de sa nounou. Les autres, c'est uniquement s'il a envie d'aller vers eux. Ce qui arrive parfois puisqu'il est sociable (malgré tout ce que l'on pourrait penser).


Bienveillante, je n'en sais rien. Je m'efforce de l'être au quotidien. Avec Pompoko, c'est inné, c'est naturel, c'est normal.

Je ne me qualifie pas comme bienveillante car il y a encore une part de moi qui est blessée et meurtrie par autrui. Après tout, la bienveillance c'est un comportement général, visible avec notre bébé mais aussi avec les gens en général.


La bienveillance ne peut être seulement définit par une comportement envers une seule personne. Il se fait parce qu'il émane de notre âme, il se ressent dans notre regard, il fait preuve de lâcher-prise. La bienveillance ne connait ni la colère, ni la rancœur. 

Et moi, je suis tiraillée. Je suis bien entendue bienveillante avec toutes les personnes qui m'entourent. Certes, beaucoup plus avec Pompoko mais, dans cette vie, je ne pourrais jamais me qualifier de bienveillante. Sans doute, un jour, la rancœur passera. Sans doute, un jour, le lâcher-prise apparaîtra.

Je ne peux pas m'en vouloir. Après tout, cela devait être inscrit. Ma première rancœur remonte à ma naissance. 




A b a n d o n .


En grandissant, en plus de l'isolement avec d'autres, j'ai connu la méchanceté tenace, j'ai connu la trahison et tout le mal que cela comportait. Après tout, je ne suis qu'humaine. 

Je ne peux pas m'en vouloir d'avoir l'âme meurtrie et de me souvenir des séquelles. Je ne peux me résoudre à lâcher prise, cela consisterait à oublier tout le mal subit


Tourner la page sur toi, qui a toujours été absent. Même si, très souvent j'y pense.
J'ai mal. 
Tu aurais pu être un élément qui façonne autrement ma vie. 
Je t'en veux et j'en veux à tous ceux qui ont pu profiter de cette faiblesse, en s'engouffrant dans ma seule faille de l'âme.


Je t'en veux car tu as eu la possibilité de mettre un pansement et que tu ne l'as pas fait.
Je t'en veux parce que tu ne m'as toujours pas reconnu.
Je t'en veux d'avoir aussi mal, au plus profond de ma chaire. 
Je t'en veux parce que parfois, tu m'indiffères et que je me suis promis qu'après cet article c'était fini.

Je te souhaite une belle vie, de jolis souvenirs avec tous tes enfants dont je ne fais pas partie. Je te souhaite du bonheur avec ton second premier petit-fils, celui de ta première fille. Je n'ai aucune rancœur envers elle, bien au contraire, je suis très heureuse de la connaitre un peu.

Je t'en veux de ne pas avoir tenu tes responsabilités avec moi, tu l'as pourtant fait avec tes 5 autres enfants. Je ne devais pas le mériter
Je t'en veux d'être si blessée, si meurtrie et que ça soit encré à jamais en moi.

Je te remercie, en revanche d'une chose. 
Grâce (ou à cause) de notre histoire, je sais ce qui blesse le plus un enfant, je comprends les erreurs et m’évertuerais à ne pas les commettre avec Pompoko. Je ferais en sorte qu'il sache que ses parents sont toujours là pour lui, que nous le soutenons, que nous l'encourageons et que nous ne serons pas, je l'espère, la cause d'une faille affective énorme. 

Je te laisse poursuivre ta vie, j'aurais essayé de vous connaître tous. 
Je lâche-prise avec toi... je le tente en tout cas.

Au revoir.

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