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lundi 2 octobre 2017

Le mois d'octobre 2017 marque une fin.

Aujourd'hui, c'était mon jour de reprise.


Rétrospective sur tout mon congé parental...

Et si, j'appréhendais un peu ce moment, il nous est nécessaire que je reprenne mon boulo ! Nous avons eu une place en crèche, nous avons pleins de projets qui nécessitent des fonds et puis, le congé parental n'est, malheureusement, pas éternel.

Depuis janvier 2016, je ne me rends plus quotidiennement à mon travail suite à un arrêt maladie à cause de menace d'accouchement prématuré. Arrêt qui s'est avéré concluant puisque Kaguya est née 2 semaines avant son terme "médical".

Bref, depuis le 5 mars 2016, je m'occupe quotidiennement des enfants et plus particulièrement de ma fille. (et puis, de la maison ainsi que du quotidien global pour que tout tourne !).

Ce congé parental était choisi et voulu afin de procéder à une séparation plus douce quant à l'entrée en crèche de ma fille car j'ai énormément souffert de ma prise de poste au 5 mois de Pompoko (avec les 4h de transport par jour que cela a engendré et le tire-allaitement). Je ne voulais pas revivre cela mais surtout, je ne me sentais pas de confier ma fille a quelqu'un dès ses 2 mois et demi. De plus, Pompoko allait rentrer à l'école en très petite section, je ne voulais pas lui imposer un rythme compliqué pour son âge.

Ce congé parental nous a demandé des concessions et des sacrifices financiers, j'vais pas le cacher mais il m'a appris énormément de choses aussi.

Tout d'abord, je me suis raisonnée quant aux différents achats. 
Bien que je ne sois pas foncièrement ultra dépensière, j'ai souvent privilégié l'occasion et j'ai pris le temps de revendre petit à petit.  Nous avons très largement limité notre consommation de restaurants (parce que nos "fuites financières" venaient principalement de ce point là), j'ai fait plus de choses par moi-même afin de faire des économies sur plusieurs postes de dépenses mais aussi afin d'être plus en phase avec nous en ce qui concerne l'écologie. Chaque petit geste compte et mis bout à bout, nous faisons notre part. 

Mais dans tout cela, j'ai aussi oublié de prendre du temps pour moi, du temps avec mon mari (on redécouvre petit à petit pleins de choses - comme les sorties ciné !! - et ça nous fait du bien !), je m'en rends compte aujourd'hui. 
Cela dit, je ne me voyais pas confier ma fille (et mon fils) avant... Je les trouvais bien petits et j'ai ce besoin de les protéger de tout ainsi que de les rassurer. (très honnêtement, j'ai toujours énormément de mal à les confier à n'importe qui... que l'on soit clair, ils ne vadrouilleront pas à gauche ou à droite : ils restent ma priorité !). Alors, je ne me brusque pas, je ne me force pas, je fais selon ce que mon instinct me dicte. 

En congé parental, j'ai été libre de faire pleins de choses (et à la fois contrainte d'assurer le quotidien) et nous sommes partis au Japon. Un jour, je trouverais la force d'en parler, c'est promis. 

Ce congé parental a été difficile aussi, éprouvant psychiquement car Pompoko a des nuits très chaotiques, nous avons connus les nuits à 35 hurlements (et je n'exagère pas, on a eu deux mois entiers - sans répit- avec des réveils toutes les 25 à 35 min pour les plus longs cycles), il a toujours pu compter sur nous et nous l'un sur l'autre mais à quel prix (celui d'être des zombies !). Kaguya a toujours pu être allaitée n'importe quand (et n'importe où) et ça j'en suis ravie, elle l'est encore, et ça m'enchante !

Nous avons grandit, appris, mûri, aimé et aimons toujours. Nous avons été à bout de nerfs, de patience, d'empathie (eh oui, ça arrive lorsque nos propres besoins ne sont que bafoués, parlons du sommeil un jour...) mais nous avons toujours répondu présent à nos enfants, et à mes yeux, c'est ce qui compte le plus. 

Pompoko m'a dit ce matin (comme chaque jour depuis deux bons mois où je les prépare) qu'il ne voulait pas que je parte au travail. Je pense qu'il a peur que je sois moins disponible pour lui ainsi que pour sa sœur. Je l'ai rassuré et réconforté lui promettant que je serai toujours là quand il aura besoin de moi, que mon travail est à 5 minutes de son école en vélo. 

Ce soir, je suis venue le chercher un peu plus tôt, j'ai pu parler avec lui à travers un grillage, tellement frustrant. 
Avec ces fichues réformes ainsi que le prétexte des rythmes scolaires, nous avons du attendre la fin de son temps de périscolaire... 17h, j'étais pourtant là à 16h40, quel dommage que nous ne puissions pas récupérer nos enfants dès que nous sommes disponible... 
J'ai reçu pleins de bisous, de sourires et de joie. La joie de se retrouver, la joie d'un enfant qui a pu s'épanouir une année avec sa maman et sa sœur. La joie de ces liens que nous renouons par nos retrouvailles. 

Quant à ma fille, lorsque je suis seule pour aller la chercher, j'ai le droit à une enfant espiègle qui court vers moi en criant "MAAAAAMAAAAN !!!" et en tendant ses bras, à ses petits yeux rilleurs et sa bonne humeur m'illuminent. 
On se bisouille et câline, on se dit que l'on s'aime et j'ai la chance d'entendre un "maman, (tu) m'as manqué à moi !". Et je lui réponds, assez souvent, qu'elle aussi m'a énormément manqué tout en la sniffant. On prend le temps d'avoir du temps ensemble avant d'aller chercher son frère, ça lui fait, aussi, du bien. 

Nous avons appris à nous attacher pour mieux nous détacher, progressivement... Le détachement complet n'est pas là ni pour Pompoko ni pour Kaguya mais on se manque pour mieux se retrouver chaque jour. Ce n'est pas forcément comme cela que j'imaginais ma (notre) vie, mais j'essaie de faire au mieux avec tous les paramètres qui gravitent autour de moi. 

Voici ce que m'a appris mon congé parental, avec de l'amour et de la disponibilité, on peut rêver et se projeter, on peut aussi aider son/ses enfants à grandir très sereinement, dans une confiance tellement forte qu'ils s'acclimatent très bien par la suite aux changements. J'en fais vraiment la différence entre Pompoko et Kaguya... par la force des choses, malheureusement.

Au final, très clairement, je ne pourrais pas vivre sans mes enfants, même une nuit, à l'heure actuelle c'est trop nous demander. Ils donnent un sens à cette vie mais surtout, ils me donnent la force d'oser tous les projets, tous plus fous les uns que les autres.... On fait de notre mieux, comme tout le monde, mais il n'y a aucun frein, on rêve et nous n'avons aucune barrière pour notre futur !

Une de nos dernières séances de Yoga lors de mon CP...
Pompoko cherche une posture, Kaguya l'observe et moi, je les admire...

2 commentaires:

  1. Je te comprends pour la frustation du périsco, comme toi je récupère mon fils à la crèche avant 16h30 et je dois attendre 17h (voir quelques minutes de plus parfois) avant que ce fichu portail du périscolaire s'ouvre!

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    1. Oui, d'autant plus que ce n'est absolument pas dans l'intérêt du rythme de l'enfant.... Enfin bon... c'est comme ça.

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