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lundi 5 septembre 2016

Sa Première Rentrée

1er septembre 2016, Pompoko 2 ans, 5 mois et 13 jours prend le chemin de l'école.

C'est en décembre 2015, en prenant un autre chemin pour aller à la crèche que Pompoko découvre une cour d'école.

En février 2016, il s'arrête vraiment longuement devant à chaque fois. Le voyant aussi curieux, je m'efforce de passer devant l'école sur les temps de récréation. L'école proche du logement temporaire se situe à côté du métro et à côté d'un terrain de basket /foot. C'est un chemin que Pompoko apprécie emprunter car il découvre et observe des enfants plus grands.

Un soir, à la mi février, il s'arrête et voit le portail de l'école ouvert. 
Il me sort un "moi, veux aller à l'école maman
Pompoko 23 mois.

Je lui réponds que pour l'instant il est trop petit, mais que je ferais tout pour qu'en septembre il y aille. En revanche, je lui explique aussi que pour aller à l'école, il ne faut plus avoir de couche... Car les maîtresses (ou les maîtres) ne changent pas les couches. Quand on va à l'école c'est que l'on va au toilette pour faire son pipi et son caca.

Bon à cette époque là, je ne savais même pas si on allait emménager quelque part, j'espérais... Alors septembre me paraissait bien loin.

Petit déj de compète... J'ai fait des pancakes ce matin là !
En déménageant, j'ai eu le heureux hasard de tomber sur une affiche m'indiquant que notre ville favorisait la rentrée dès 2 ans. Nous avons été en famille inscrire notre fils.

Alors, que l'on soit bien clair, parce que j'en ai lu des vertes et des pas mûres, la rentrée dès 2 ans n'est absolument pas obligatoire. De mon point de vu, je pense qu'il est primordial d'écouter l'enfant et son envie. Un enfant de janvier et un enfant de décembre ont presque une année d'écart... De mon côté, si Pompoko avait été de décembre, il aurait été inconcevable de le mettre à l'école dès cette année.
Ensuite, je pense sincèrement que s'il s'était plu à la crèche et s'il n'avait pas insisté sur le fait de vouloir aller à l'école, nous l'aurions laissé à la crèche. Pour finir, il est propre... Et sa motivation a été l'école.

Pour en revenir au sujet de l'école à 2 ans. Je trouve cela très intéressant pour les enfants de début d'année (janvier / février / mars / avril). En effet, lorsque la rentrée en petite section se fait ils ont quasiment l'âge d'un enfant de classe supérieur...  Il aurait fallu partir sur des classes où les enfants ont seulement 6 mois d'écarts en TPS, PS et MS mais ça reste vraiment impossible à gérer... et c'est compréhensible.

Je trouve la rentrée à l'école dès 2 ans intéressante aussi SI l'enfant n'y va que le matin. Une journée complète c'est beaucoup à leurs âges et le rythme de sommeil / repas n'est pas franchement respecté parce qu'ils sont nombreux (c'est tout à fait normal hein)
C'est d'ailleurs, aussi, pour cela que j'ai pris un congé parental. Je m'occupe de ma fille et de mon fils. 

Dans notre quartier, qui est une ZEP, la rentrée est favorisée si jeune car les enfants ne parlent pas tous le français. En les amenant à l'école, ils deviennent bilingue lorsque le français n'est pas du tout parlé à la maison. Et très sincèrement, je trouve cela bien. Un enfant de 2 ans et demi a, normalement, un vocabulaire assez riche. Le fait de lui apprendre une autre langue si jeune lui permettra de garder ses repères avec sa langue maternelle tout en communiquant avec tout le monde. Sa famille dans la langue qu'ils auront choisi mais aussi les enfants qui les entourent en parlant le Français.

De mon point de vu, je trouve que la rentrée à 2 ans et très positive si elle remplie les critères suivants : 
  • Un enfant que l'on sent restreint à la crèche ou chez la nounou. Qui s'ennuie et qui le dit.
  • Un enfant qui a plus de 2 ans et 4 mois 
  • Un enfant ne parlant pas le français 


Et alors, comment s'est passée la rentrée de Pompoko ?
5 jours avant, nous avons fait le décompte des dodos qui séparaient Pompoko de l'école. 
Tout est passé relativement vite car j'ai gardé 3 grands enfants les 2 derniers jours des vacances. 
Le jeudi 1er septembre, nous nous sommes réveillés assez tôt car nous tenions (Tipiak et moi) a petit déjeuner tous ensemble. Pourtant on s'était couché tard car on avait joué à WoW (quelle idée ils ont eu de sortir l'extension la semaine de la rentrée scolaire, franchement ?) 
Nous y sommes allées en vélo car l'école est assez loin à pied. Maps me dit 1km200. On a pas envie de presser notre enfant le matin, s'il peut garder 15 min de sommeil (et nous aussi), on s'en arrange. Je dirais que l'école est à 20 min de marche (pour un Pompoko !) mais en vélo elle n'est qu'à 5 min.
Nous sommes arrivés devant la liste et surprise ! Nous apprenons que notre fils n'est pas dans une classe double niveau (ce que l'on ne voulait pas) et qu'il n'y a qu'une seule classe de très petite section. Autre surprise : il y a 32 noms. 

Pompoko le jeudi 1er septembre 2016.
La sieste de l'après-midi n'a jamais été si détendue...
A ce moment là, je regarde Tipiak et je lui souffle un "oooh punaise, la pauvre maîtresse (et l'atsem)... J'espère qu'ils ne vont pas pouvoir garder tout le monde parce que sinon, ça va être chaud". (il y a finalement 23 présents dans la classe pour 3 accompagnants)
L'adaptation se fait en 2 fois, 1h30 le jeudi et 1h30 le vendredi.

Je suis restée le jeudi car je pensais qu'il fallait rester tout le temps. Je l'ai emmené aux toilettes afin qu'il puisse voir où elles étaient. Il m'a fait remarquer que c'était des petites toilettes comme à la médiathèque ! 

Et en mère boulet que je suis, en fait, je suis restée 40 min alors qu'il fallait partir (je ne savais pas ! La directrice ne nous avait pas dit ça) et cela n'avait aucun intérêt pour moi (et surtout Kaguya) de faire un aller retour à la maison pour 30 bonnes minutes.

De fait, j'ai absolument tout vu, de loin. 
Pompoko heureux ! 
Il courait partout lorsqu'ils sont allés dans la cour. Il a voulu tout voir, c'était le premier à monter sur la structure, le premier à crier, à courir, à rire. Bref, c'était vraiment trop trop bien ! J'ai vu la joie dans son regard.

En revanche, 2 autres enfants ont passé leur temps à pleurer et ce sont eux qui m'ont fait de la peine. Je n'ai pas pleuré en quittant Pompoko. Par contre, j'ai pleuré en voyant une petite fille pleurer en silence, si rouge et si muette. Elle semblait terrorisée (était-elle prête pour aller à l'école ?)

La maîtresse m'a regardé et m'a dit que je n'avais pas de raison de pleurer car avec mon fils tout allait bien. Je lui ai montré la petite fille et elle s'est empressée d'aller vers elle.

Je trouve que Pompoko s'est plutôt bien adapté par rapport aux 2 autres rentrées que l'on a vécues. Il réconforte les enfants, est tourné vers les autres, est rassurant... Il est ouvert !

Le vendredi, il était ultra content d'aller à l'école, retrouvant le camion toupie de la veille, on lui a fait un bisou, on lui a demandé s'il voulait que l'on reste...  Ne répondant pas, avec Tipiak, on est parti discrètement.

Nous avons retrouvé un Pompoko heureux, qui avait bien couru et joué. Ça a du bon l'adaptation ! Et à leurs âges, on ne demande que ça : des jeux, du respect des autres, et de l'indépendance ! On verra comment se passe son année, mais je suis confiante !

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