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jeudi 19 février 2015

L'histoire de ton prénom.

On nous a souvent fait la remarque que ton prénom était "moche". 
Parfois, on me dit qu'il est original ou beau.

Comme je le disais ici, l'important reste qu'il ne te desserve pas dans le futur et surtout que tu sois unique dans ta classe.


Pompoko, c'est ton petit surnom ici. Je ne sais pas ce que tu seras plus tard mais je ne souhaite pas qu'une image ou qu'une tranche de vie puisse te mettre (à) mal.

Ton prénom, il a une histoire. Ton prénom, il sonne doux et fort à la fois. Ton prénom, je l'aime et je l'avais en tête avant même que tu ne te niches en moi. J'ai eu beaucoup de chance que ton père l'aime aussi et que tu sois un garçon. A vrai dire, je n'avais pas de prénom féminin et même si ton père m'en a proposé un, avec le recul je ne l'aime pas.

Dès Août, j'ai su que tu étais un mec. Je le sentais. Ton père ne me croyait pas et lorsque la sage-femme de l'échographie a gaffé, début décembre 2013, en nous disant par mégarde ton sexe je l'ai regardé et lui ai sorti un "je te l'avais dit".

De fait, il ne fallait pas que les gens soient au courant. Je n'avais pas envie que l'on me sorte l'éternelle question : "vous allez l'appeler comment?" avec des jugements à l'emporte pièces propres à chacun.
Bon, on l'a eu quand même avec le "nan mais c'est bon, dites les deux prénoms". Nous n'avons pas craqué et la seule info que l'on donnait c'était "il y aura un W dans le prénom, que ce soit une fille ou un garçon" ; parce que c'était vrai !

Je savais que l'on allait avoir des réflexions sur notre choix de prénoms (fille comme garçon). Les gens ne se sont pas retenus de me dire "tu lui veux du mal à ton gosse? Avec un prénom pareil... franchement !".

Avec nos amis, qui ont été très respectueux, on rigolait en te surnommant "Clitorine" ou "Masturbin". Dae a même sorti la version bi-genre "Masturbina". Des prénoms si moches, si impensable et qui, pour le coup, auraient desservie ton futur. Bref, des prénoms que l'on ne te donnerait pas.


Le prénom représente, et de beaucoup, la classe sociale. Un Kévin / Brandon ou un Guillaume / Jérôme ; il y a une différence (et c'est réel, il y a une étude qui a été faite). Sur le marché du travail, on y fait très attention. Tout comme le lieu de naissance.

Pour info, mon premier "vrai" poste, je l'ai eu parce que mon prénom et mon nom sonnait très français mais aussi parce que j'étais née en province (cabinet d'expertise comptable). Je n'invente donc rien. Je l'ai su en partant et j'ai trouvé cela triste comme critère de recrutement.
Choisir un prénom, pour les parents, ce n'est pas rien. Nous déterminons l'avenir d'un Homme et pour toute sa vie. C'est une charge qui nous est attribuée et que l'on n'a pas à le "prendre" à la légère.

Ton prénom n'est pas connu, seulement une cinquantaine de naissance (depuis 1970) et sa moyenne d'âge est de 34 ans. Il n'est pas inventé, nous avons juste changé une lettre pour que la prononciation soit plus simple et que l'on évite de le déformer (à l'école, au boulot).

Tu as nos deux noms, "bien français", non pas pour te forcer à écrire un nom à rallonge mais pour que tu saches d'où tu viens, pour éviter aussi que ma lignée ne s'efface. Avec ton père, nous avons fait le choix de créer une autre lignée, c'est un bon compromis, je pense.


Ton prénom, je l'ai entendu pour la première fois dans un train qui m'emmenait en Normandie.
Il y avait une petite famille assise aux "places à quatre". Un papa, une maman et une petite fille.

Le Papa était parti aux toilettes et sa fille voulait lui faire une surprise, elle voulait écrire son prénom. Sa maman a commencé à lui dicter chaque lettre. Puis elle a dit (du coup, je vais écrire Pompoko et non le vrai prénom ;)) :
" Pompoko ! C'est bien ça, tu l'as bien écrit !
- Tu crois que ça va lui faire plaisir?
- Ooh, j'en suis sûre !"
Le père est revenu et il était très heureux de voir sa fille écrire son prénom si bien. Avec un W et Z dans le même prénom, je vais vous avouer que c'est compliqué pour une petite fille quand même !

Et moi, quand j'ai vu tout l'amour que dégageait ce papa pour sa fille, je n'ai pu que me dire quelle en avait une sacrée chance cette petite fille. Elle avait un papa si attentionné et si présent, si doux et si humain.
Je ne me souviens même plus de leurs visages, je n'ai qu'un sentiment de ces minutes mais ton prénom, mon fils, s'était annoncé à moi. Je trouvais tout beau dans ce prénom et encore plus le symbole de sa découverte.

Donc, quand j'entends des gens me dire que c'est moche, quand j'entends des gens critiquer ce prénom que j'aime et que l'on trouve beau; cela me passe au dessus. J'aimerais que tu sois fier de lui, parce que peu de personne le porte et parce qu'il est doux et délicat ! Il te correspond si bien que je suis heureuse que nous te l'ayons donné.

Quand ton papa m'a dit qu'il aimait bien ce prénom, il m'a avoué qu'il travaillait avec un "Pompoko" parfois ! J'ai souris parce que vu le nombre de personnes qui ont ton prénom, il était vraiment peu probable que cela puisse arriver. Qui sait, si ça se trouve c'est le papa que j'ai croisé dans le train?

2 commentaires:

  1. Très joli article ! Et notre Poussinnette elle a le Y dans son prénom, à eux deux ils font un carton au Scrabble ;-)
    Le prénom de notre fille n'est pas courant (60 naissances depuis 1960) mais on n'a jamais eu de critique en face. Beaucoup nous disent que c'est original mais que c'est doux !
    De toutes façons je trouve qu'il lui correspond tout à fait et ce que les autres en pensent ...

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    1. Oui, Pompoko bat tous les records si on avait laissé l'écriture originale.... Cela dit, au scrabble les prénoms sont interdits ! (nom propre). eheh Je regarderais son prénom compte pour combien tiens... je suis curieuse ! :P

      Je suis ravie d'apprendre qu'un prénom pas commun n'est pas obligatoirement critiqué ! Les critiques en face c'en est que quelques uns, ce sont les échos qui font le plus mal je dirais... A la limite les gens qui ont la franchise de nous le dire en face, on ne ressent pas la méchanceté.

      Nous aussi, on trouve que le prénom de Pompoko lui va comme un gant ! On fait bien de ne pas se soucier des autres, comme je dis : tant qu'il ne porte pas préjudice à l'enfant... C'est le moindre des maux.
      On s'est dit que si notre fils n'aimait pas son prénom, il restait toujours ses seconds prénoms : le prénom de ma mère (au masculin) Gaël et le prénom du père de Tipiak (Denis) !

      Il n'aura que l'embarra du choix !

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