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jeudi 25 septembre 2014

Mon premier jour de travail en tant que maman.

 L'odeur de la cigarette vient titiller mes narines en sortant du bus. Je reprends le même rythme qu'avant.


Cette odeur "du matin", quelque part, elle me rassure. 

Ma mère étant fumeuse, j'y vois là des "signes de la vie" qui aident. 

J'ai nourri mon fils avant de partir. 
Il ne s'est pas réveillé mais me cherchait. 
Son papa s'est approché de lui et sa tumulte s'est un peu calmé.
Il ne s'est pas réveillé et je suis partie de la maison avec l'image d'un ange paisible.

Intérieurement, j'ai pleuré. Physiquement aussi.


Le compte à rebours a commencé... combien de temps vais-je durer au niveau de l'allaitement ?
J'espère au moins jusqu'à ses 1 an. Je nous le souhaite. 
Pompoko a des besoins de proximités maximales...

Pompoko n'a pas l'air décidé à troquer sa maman-doudou au profit d'un biberon en plastique.
Pour le moment, je suis rassurée.

La journée s'est plutôt bien passée. 

Les gens ont été sympathique mais... au vu du temps de transport, ils ont compris. 

"encore une qui ne restera pas"

Désolée, la mutation étant ma seule carotte; je ne fais pas tant de trajet pour le plaisir plus d'une année ;)


La chef a compris mes angoisses et mes demandes.
J'ai accès à un bureau où je peux tirer mon lait, un frigo est mis à disposition.
Tant que le boulot est fait, je m'organise comme je le veux.
Le boulot sera fait et même plus encore. 
Je ne suis pas là pour faire de la figuration. Je ne me lève pas si tôt pour "glander".

Pour le moment, tout le monde est sympathique et compréhensif, ça fait plaisir à voir. Je ne viens pas à reculons. D'ailleurs, j'ai cette chance de ne pas être en contact avec le public...

La chef a même dit "je ne veux pas que le lait de ce bébé tourne, on va vous mettre ici Mélodie".
Bien, ça me va.

 Lorsque je vois les files d'attente, moi-même je flippe. Là où je suis, je ne suis pas trop mal ! Je n'irais pas jusqu'à dire que je suis aussi épanouie qu'avec ma super chef mais je m'y ferais.

Dans ma tête tout ça n'est que temporaire.

C'est difficile, ça usant, mais je tiendrais.

Lorsque je suis rentrée à la maison, mon fils était là, avec son grand sourire et ses yeux qui pétillent. Il m'attendait. Il a tendu ses bras et je l'ai serré, je l'ai bisouillé, je lui ai donné tout mon amour, celui qu'il n'avait pas eu de la journée et puis, je l'ai allaité.
Je me suis sentie "à ma place".
Nous allons devoir prendre un rythme, un nouveau rythme qui évoluera chaque jour.

Et chaque jour, il me manquera lorsque je serais au travail. Chaque jour, lorsque je tirerais mon lait, je me dirais que ma place n'est pas ici à tirer mon lait mais auprès de mon bébé.
J'espère qu'il ne m'en voudra pas trop et que je saurai combler sa jauge affective. 

Dans un an, à moi la mutation ! A nous la province !

4 commentaires:

  1. Bon courage, ça ne doit pas être facile!!
    Bises

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    Réponses
    1. Merci ! J ai publié l article tard.... Je suis en retard sur mes publications.... J ai repris le 1er sept ! Y en a un que je finis d écrire (quand j ai le temps) sur la reprise du boulot et l allaitement exclusif (enfin avec une diversification déjà entamée....)

      C est difficile mais, il le faut ! Je ne dirais pas "que ça passe" parce que c est faux mais.... Tous les jours je suis en manque de Pompoko et lui de moi.... Il "attend", il m'attend... Mais bon, mon rayon de soleil lorsqu'il me voit et fait un big smile avec ses yeux qui pétillent... Ça n a pas de prix !

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