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jeudi 30 mars 2017

J'avais dit...

J'avais dit que je ne voulais plus que mes enfants soient gardés par une ass mat. 
J'avais dit que je voulais être avec ma fille jusqu'à ce que je me sente prête...


Et quand, ça te tombe dessus, quel est le bon choix?


En rentrant du Japon, nous sommes allés faire un petit tour au parc tous les quatre. 

Suite à ma visite chez le médecin le matin même, avec Tipiak nous avions pris 2 routes différentes afin que je puisse aller à la pharmacie pour chercher mon traitement contre les allergies (nouvelles et revenues... merci le printemps ;))
Je rejoins donc Tipiak et Pompoko au parc. 
Nous faisons tous un peu de toboggan. Nous jouons, nous rions et j'aime tellement ces moments si simples et si doux à la fois. 

Tout à coup, j'entends une voix douce qui gronde un petit bonhomme. 
C'est bien la première fois depuis que je viens dans ce parc que j'entends une personne gronder sans hurler, sans devenir hystérique, sans... pleins de choses. Mes yeux se détournent donc de mes enfants l'espace d'un instant.  

Je la regarde et la trouve jolie.
Je l'observe en coin. 
Je suis curieuse et souhaite la voir interagir avec les enfants qu'elle a auprès d'elle. Elle semble discuter avec une autre ass mat qui, elle, crie interdisant formellement un enfant de monter par l'arrière du jeu... 

Je me dis que j'ai franchement du fabuler, que je suis encore ailleurs, que j'ai du rêver de cette personne qui gronder sans hurler. 

Kaguya 12 mois - mars 2017 Odaiba, Japon.

La femme que je trouve jolie incite les enfants à aller au toboggan, leur demande de faire attention, d'avancer afin que tout le monde ait son tour de toboggan, et puis elle leur indique de bien faire attention à ma Kaguya. Elle, aussi, observe ma fille qui s'éclate en descendant ce toboggan. 

Je ne sais pas ce qui me prend, je lui souris et lui demande si... elle est ass mat. 
Elle me répond tout naturellement oui franc et rayonnant.

Je ne contrôle plus mon cerveau qui lui lance un : "et euh... vous auriez de la place pour septembre ou même plutôt janvier 2018, en fait". 
Elle me sourit et me répond qu'elle a une place pour bébé dès septembre.

Mon cerveau incontrôlable et curieux lui demande : "ah, euh, eh c'est combien bébé?"
Elle me demande si je lui parle de tarifs, je m'excuse de mal m'exprimer puis lui demande plus en précision la tranche d'âge... 

En septembre 2017, Kaguya aura 18 mois, c'est toujours mon bébé mais ce n'est plus un nouveau-né... Est-ce qu'elle a une place pour un bébé de moins de 12 mois ou par bébé elle entend moins de 36 mois? Voici la question que mon cerveau se pose mais que ma bouche n'exprime pas. 

Tant bien que mal nous discutons. 
Elle semble vraiment, vraiment bien. 
J’accroche bien, on peut même dire que c'est un coup de cœur cette femme. Elle rayonne. 
Elle a un franc parlé, elle semble vraie et j'aime bien les gens comme ça. ça évite les non-dit. 

On se quitte là, elle me donne ses coordonnées, je lui dis que je la rappellerai sans doute en soirée... Mon cerveau encore... Mon cœur lui pleure. 

J'avais dit que je préférais un mode de garde collectif. 
Tout d'abord, car nous n'avons pas les moyens de payer une ass mat (on les a mais c'est tout juste au prix pratiqué dans notre quartier)

J'avais dit que je resterai avec ma fille jusqu'à l'aube de ses 2 ans... que je voulais profiter d'elle (et de Pompoko)... Mais que faire quand ça te tombe dessus?

Nous sommes en mars 2017, Kaguya n'a qu'un an, elle est si petite, je ne peux pas la lâcher à 18 mois... En tout cas, aujourd'hui, ça m'est impossible, c'est une réelle souffrance que d'y penser.

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